Il y a les actualités beauté. Et puis il y a les moments qui marquent.
L’acquisition de Rhode par e.l.f. Beauty pour 1,1 milliard de dollars appartient clairement à la deuxième catégorie.
Deux ans. Cinq produits. Une valorisation à un milliard.
Ce n’est pas seulement impressionnant — c’est discrètement révolutionnaire.
Rhode n’a jamais crié. Elle a murmuré — avec ses tubes givrés, ses formules épurées, et une fondatrice qui n’a jamais quitté son personnage. Chaque détail de la marque était cohérent, apaisant, réfléchi. Moderne, mais intemporel. Discret, mais impeccable. Boutique, mais évolutif. Et c’est exactement ce qui a fait sa force.
Pourquoi cette acquisition à un milliard a tout son sens
Dès le départ, Rhode a joué sur le long terme. Elle n’a pas cherché à être partout. Elle n’a pas lancé des dizaines de produits ni changé de direction à chaque tendance. Elle est restée concentrée. Une crème réparatrice. Un soin pour les lèvres. Et un message : moins, mais mieux.
La marque n’a pas simplement créé des produits — elle a créé de la confiance. Et avec Hailey Bieber qui reste à la direction artistique, on comprend vite qu’e.l.f. n’a pas acheté qu’un nom — elle a acheté une vision.
C’est ça, la réussite beauté aujourd’hui : raffinée, pensée, et assez sûre d’elle pour ne pas en faire trop.
Ce que ça nous dit vraiment
On va le dire franchement : c’est rafraîchissant de voir une marque réussir parce qu’elle est restée fidèle à elle-même, et non malgré ça.
Dans notre monde de salon boutique, on le voit tous les jours : la tentation d’en faire plus, de lancer plus, d’être partout. Mais les meilleurs résultats (et les meilleures marques) viennent souvent de ce qui est fait avec sobriété — et justesse.
Marie-Anne Labrie, fondatrice de Pinklablonde, a toujours compris ça. Dans notre salon montréalais, chaque produit est sélectionné comme on choisit une nuance parfaite — avec soin, précision, et jamais simplement parce qu’il est populaire.
Notre sélection ? Un mélange pensé d’essentiels cultes et de trésors confidentiels — pensez à SACHAJUAN, Leonor Greyl, ces noms chuchotés en coulisses et transmis entre professionnels comme des secrets bien gardés. Il ne s’agit pas de tendance. Il s’agit de performance. C’est exactement cette énergie que Rhode a su capter. Et on ne peut que le reconnaître.
En conclusion
Rhode n’a pas gagné parce qu’elle voulait tout faire.
Elle a gagné parce qu’elle savait exactement ce qu’elle voulait être — et ne s’en est jamais détournée.
Et en tant que Boutique ? On adore voir ça.