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Être sa propre priorité est souvent perçu comme étant égoïste. Une perception qui, à mon avis, décourage les gens à écouter leur instinct, la petite voix qui les guide. Quel outil serait plus personnalisé pour savoir quels choix faire en ce qui concerne sa propre vie que son propre instinct? L’écoute de soi, de comment on se sent à l’intérieur pour pouvoir prendre les bonnes décisions, qu’elles soient petites ou grosses.
Quand tu décides de te prioriser, sens-tu que c’est au détriment de quelque chose ou quelqu’un d’autre?
Pourquoi ce quelque chose ou ce quelqu’un d’autre se retrouve-t-il en compétition avec ton « toi »?
Prends un moment pour y penser…
Pour certains, se prioriser ressemble à: se coucher tôt, pour d’autres c’est d’aller danser toute la nuit avec des amis, fermer son ordi tout le week-end, se commander du St-Hubert, se faire un repas bien coloré à la maison ou même, enfin payer ses factures qui traînent…
Les façons de se prioriser sont taillées sur mesure selon qui tu es et selon comment tu vie ta vie.
La priorité: Moi
Un après-midi, avant d’aller chercher Charlie, ma fille, à l’école, ma personne (mon chum Benoit), arrive du travail avec les yeux ronds et me dit: “Mon amoureuse, wow, t’es tellement belle!” J’étais dans mon peignoir, échevelée avec les yeux à moitié ouverts.
Mais je sais très bien que quand Benoit me dit que je suis belle, il complimente mon énergie, mon état.
Une heure avant ce moment, j’avais décidé que, pour la première fois depuis très longtemps, j’allais prendre toute une heure pour moi seule. Je voulais une heure consacrée à ce que j’avais envie/besoin: traitement cheveux, méditation et lecture lente, même si j’avais des piles de choses à faire. C’était si simple en théorie, mais combien difficile en pratique.
Au moment où j’ai entendu ses paroles, mon corps et ma tête ensemble ont compris que c’était PRODUCTIF de mettre ma « to do list » sur « snooze » pour un besoin plus urgent: une pause. Dans mon cas, à ce moment-là, la priorité était de prendre un peu de répit.
Je ne sers à rien quand je suis « à boutte ».
Quand je suis convaincue de faire ce que j’ai à faire en m’ajoutant des tâches – et ce, au plus vite – en fait, je nuis au bien-être général de ma famille.
Mon état d’esprit est plus important que quoi que ce soit d’autre parce qu’il a une répercussion directe sur mon bien-être général ainsi que sur les gens autour de moi, que je côtoie et que j’aime le plus.
J’ai la responsabilité de ne pas me rendre à ce point: pour moi et pour les autres.
Et pour ça, il me faut avoir la force de me montrer vulnérable et peut-être demander de l’aide.
Si la réponse est oui, suis-je capable de laisser les autres m’aider? Bonne question…
Et, si la réponse est non? Uh oh…
Qui d’autre a peur de se faire répondre « Non »?
Pourtant, la personne qui dit non, peut-être est-elle en train de se prioriser elle-même? Peut-être qu’en disant oui, finirait-elle par s’abimer, nuire et blesser les autres?
Pourtant, ça devrait me réjouir de voir qu’elle écoute ses propres besoins et répond franchement. Tout faire par moi-même et éviter de me faire dire non serait donc… égoïste! WOW
Se dire OUI en répondant NON. Une autre façon de se prioriser.
Et si on prenait tous et chacun la responsabilité de dire la vérité sur ses propres limites?
En étant honnête avec toi-même, avec tes besoins, tes envies, tes préférences, tu donnes la permission à la personne devant toi de faire la même chose.
En l’inspirant à s’écouter, comme tu le fais, à répondre de façon vraie, comme tu le fais, à s’aimer assez pour se prioriser, comme tu le fais.
Se donner assez d’amour pour pouvoir donner de ta source inépuisable: ton cœur.
C’est toi la priorité… ensuite tu peux bien donner.